Communiqué des JCML à propos des arrestations des camarades à PAU le mardi 17 mars

Lors d'une manifestation étudiante de nuit le mardi 17 mars, deux camarades des JCML de Pau et un militant FSE ont étaient arrêtés et emmenés manu-militari au commissariat pour subir une garde a vue de 13h avec son lot d'humiliations. Cette arrestation a eu lieu alors que la police réprimait violemment la manifestation étudiante, a coups de matraques, de bombes lacrymogènes... du jamais vu sur Pau. La répression policière s'intensifie face a une jeunesse qui se radicalise. En même temps cette répression ouvre les yeux des jeunes sur le rôle de la police et la nature de l'État. Les JCML condamnent fermement les arrestations de nos camarades et dénoncent la répression qui s'abat sur ces rangs, car ne nous trompons pas, ces arrestations étaient ciblées et politiques.

Solidarité avec nos camarades des Jeunesses Communistes Marxistes Léninistes de Pau !

PS : Nous présenterons très bientôt un compte rendu complet des événements afin d'éclaircir tous les mystères sur cette affaire.

Bureau des JCML

 

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Réactions de presse

Lu sur Indymédia Toulouse :

"A la fin d’une retraite aux flambeaux, les policiers ont chargé dans la manifestation, ils ont arrêté un premier camarade, voyant que les étudiants réclamaient un peu trop fort sa libération, les policiers ont commencé à faire pleuvoir des coups de matraques, ils ont lancé une bombe lacrymogène sur un étudiant. Pendant ce temps là, un policier en moto a foncé sur un étudiant isolé, lui a quasiment roulé dessus, l’étudiant à terre a été par la suite molesté et embarqué manu militari. Un troisième camarade a été pris à parti par un policier de la bac, qui après avoir appelé des renforts a tabassé le jeune homme au sol. Nous réclamons la libération immédiate de nos camarades. Ces arrestations n’ont pas été faîtes au hasard, ces camarades sont tous des "encartés" comme les R.G les appellent. voilà cinq semaines que l’université de pau est bloquée. Voilà la seule réponse à laquelle nous avons droit ! Nous avons assisté ce soir à une belle démonstration de force de l’état policier français ! quelle honte ! après cette soirée, il est clair et net que la démocratie française a été enterrée depuis bien longtemps !"

 
Trois étudiants palois en lutte contre la LRU vicimes de la repression (mercredi 18 mars 2009, 01h08)

Lors d’une marche aux flambeaux ce mardi 17 mars, trois étudiants, tous trois militants dans diverses organisations politiques et syndicales (FSE et JCML)
Depuis le début, la police nous provoquait visiblement, sortant les matraques sans justification, etc...

Le motif de leur interpellation, selon les officiers : tapage nocturne et destruction de biens d’autrui (à savoir la tentative de brûler un carton destiné aux ordures.

Lors de cette interpellation, la police a gazé les étudiants manifestant pacifiquement et les passants qui fêtaient la St-Patrick.
Nous avons manifesté notre soutien devant le commissariat.

A l’heure actuelle, nos camarades sont toujours en garde à vue. Leur sortie est prévue (normalement) demain.

http://bellaciao.org/fr/spip.php?article82407

 

Sud ouest

De mémoire de syndicaliste, il n'y a jamais eu d'interpellations dans un mouvement étudiant à Pau. Comme il n'y avait jamais eu d'intervention de CRS pour débloquer l'université, avant l'année dernière.

L'université et les étudiants ne sont plus une citadelle imprenable et tant pis pour la mauvaise publicité faite aux forces de l'ordre. Philippe Lucas, directeur adjoint de la sécurité départementale assume totalement. « Quand on renverse des poubelles et quand on met le feu à des détritus, pour nous un pas est franchi. Il n'est pas question que des gens perpétuent des faits, pénalement répréhensibles, sous le nez de la police. »

Les fonctionnaires avaient pourtant laissé faire quelques minutes avant, devant la préfecture de Pau. « Il n'y avait pas de voitures garées, on n'était pas au milieu des gens... Nous avons hésité mais ne sommes pas intervenus » explique le commissaire. « Dans le Triangle, c'était différent et surtout, les faits montaient crescendo. Si on n'intervient pas, cela peut dégénérer en destruction d'abribus, de vitrines etc. »

En revanche, Philippe Lucas se défend d'avoir fait procéder à des arrestations politiques ciblées, contrairement à ce qu'affirment les étudiants : deux sont membres des Jeunesses marxistes de Pau et un de la fédération syndicale étudiante.

Du côté des gardés à vue, la nuit fut courte et difficile. « Ca fait bizarre, on est seul, c'est assez difficile psychologiquement. En tout cas, les policiers ont eu une réaction disproportionnée. Il n'y a pas eu de dommages sur les voitures », explique Paul C., 19 ans, qui est poursuivi pour obstacle à la police et qui devra payer une amende, comme son collègue Paul E.

Loïc, qui est sorti le dernier, a avoué aux policiers avoir mis le feu à des cartons. À sa sortie, en serrant ses copains dans ses bras, il s'est excusé d'être à l'origine des arrestations.

Devant le commissariat, pendant l'attente, la colère était palpable. « La violence est du côté des policiers pas du nôtre » a déclaré Julien.

La FSE, les JMP, le PCF, le NPA, le collectif gauche alternative et Attac ont fermement condamné ces interpellations. Ce soir, les Randy Mandys offriront un concert de solidarité à 21 heures sur le Parvis des sciences

 

Lien vers l'intervention TV de la JCML au journal du soir de France 3 Pau - Sud Aquitaine le 18 mars

 

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Pour en savoir plus sur le déroulement et les suites de la garde à vue, cliquez ici.

 

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Pour manifester votre solidarité aux camarades interpellés ou participer à la caisse de solidarité pour les amendes en vue du passage des camarades au tribunal, écrivez à