Crise du capitalisme
Comprendre les fondements de la crise du capitalisme
La crise capitaliste s'explique simplement : la plus-value. C'est ce que Marx appelle la surproduction structurelle.
Dans le capitalisme, le capitaliste investit de l'argent pour obtenir cette plus-value. Plus il obtient de plus-value pour peu d'argent investi en salaires, plus son profit est élevé. Ce que recherche le capitaliste, c'est le maximum de profit.
En exploitant les travailleurs, les capitalistes ne payent pas la valeur que crée la force travail. Ils achètent la force de travail à un prix qui est bien inférieure à la valeur qu'elle crée. La différence entre ce que le capitaliste paye en salaire et la valeur de ce qu'a créé le travail, c'est la plus-value.
Mais la plus-value pose problème. Il faut avoir un point de vue global. Tout cet argent qui n'a pas été donné en salaire, c'est autant d'argent qui n'ira pas dans la consommation des produits. Donc il y a toujours plus de produits que d'argent qui ne peut être dépensé pour les acheter.
Il s'agit d'une contradiction entre le caractère privé des moyens de production et le caractère social de la production. En effet les capitalistes sont propriétaires de ce que leur entreprise produit, mais en même temps ils font leur profit en volant à ceux-là mêmes qui sont sont censés acheter leurs produits. D'un point de vue global, il y a donc toujours des produits en trop qui ne trouvent pas d'acheteurs. On dit que la production totale dépasse la demande solvable.
Donc les capitalistes se retrouvent donc avec des marchandises en trop, qui ne trouvent pas d'acheteurs. C'est ce qu'on appelle la surproduction structurelle.
Mais un capitaliste ne voit pas les choses de cette façon. Pour lui il y a de l'argent qui rentre et de l'argent qui sort. Les salaires, c'est de l'argent qui sort et qui va finir dans le coffre fort des autres capitalistes.
Donc, pris séparément, le combat des capitalistes est simple : 1- s'approprier la plus grande part possible de la consommation (parts de marché) 2- verser le moins d'argent possible aux salariés. En bref, faire rentrer le plus d'argent possible et en faire sortir le moins possible : chercher le profit maximum.
La seule solution pour voler les parts de marché aux autres, c'est baisser les prix. Car les consommateurs, peu importe ce qu'ils veulent (des produits de qualité par exemple), ont une quantité limitée d'argent. (Les secteurs comme le luxe par exemple, sont une exception limitée, puisque seuls les riches achètent ça, et par définition leur but n'est pas de croquer leur fortune mais de la faire grossir s'ils ne veulent pas disparaître. Donc là aussi la part de marché est limitée).
Mais si un capitaliste baisse les prix, alors les autres doivent suivre. Finalement, certains n'arrivent pas à supporter cette baisse des prix. Ils font faillite. Beaucoup font faillite. C'est à dire que le prix du marché est en dessous de leur seuil de rentabilité. Au bout d'un moment il ne reste que quelques survivants. Alors les poissons restants mangent les cadavres et deviennent des gros poissons. Comme ils sont désormais moins nombreux sur leur marché, les prix remontent et l'histoire recommence.
Voilà ce qu'est un cycle du capitalisme.
La crise est inévitable, il n'y a rien qui puisse l'arrêter. C'est loi du fonctionnement du capitalisme. L'origine des crises vient directement de l'exploitation, c'est à dire de la plus-value, du travail non payé sur lequel les capitalistes essayent de faire leur profit.
Il ne faut pas se tromper de sens. La "surproduction" ne signifie pas qu'on produit trop par rapport aux besoin de la population, mais par rapport à la demande solvable.
En revanche le capitalisme n'est pas une succession sans fin de cycles, car il y a un autre gros problème, la baisse tendancielle du taux de profit. Et la solution qu'ils trouve à toutes ses crises, la dette, ne fait en fait que déplacer les problèmes, elle les aggrave.
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