Autres mouvements
Critique des autres courants se réclamant du socialisme
Les nouveaux textes ou les textes récemment mis à jour sont signalés avec une étoile ( ★ ).
Quelques citations :
« L'anarchie est la loi de la société bourgeoise [...] et l'anarchie de la société bourgeoise est le fondement de l'ordre public moderne, tout comme l'ordre public est pour sa part la garantie de cette anarchie. » - Karl Marx
« Le petit-bourgeois, dans une société avancée et par nécessité de son état, se fait d'une part socialiste, d'autre part économiste, c'est-à-dire il est ébloui par la magnificence de la haute bourgeoisie et sympathise aux douleurs du peuple. Il est en même temps bourgeois et peuple. Il se vante dans son for intérieur de sa conscience d'être impartial, d'avoir trouvé le juste équilibre, qui a la prétention de se distinguer du juste milieu. Un tel petit-bourgeois divinise la contradiction, car la contradiction est le fond de son être. Il n'est que la contradiction sociale, mise en action. Il doit justifier par la théorie ce qu'il est en pratique. » - Karl Marx
« Une partie de la bourgeoisie cherche à porter remède aux anomalies sociales, afin de consolider la société bourgeoise. Dans cette catégorie, se rangent les économistes, les philanthropes, les humanitaires, les gens qui s'occupent d'améliorer le sort de la classe ouvrière, d'organiser la bienfaisance, de protéger les animaux, de fonder des sociétés de tempérance, bref, les réformateurs en chambre de tout acabit. Et l'on est allé jusqu'à élaborer ce socialisme bourgeois en systèmes complets. Citons, comme exemple, la Philosophie de la misère de Proudhon. Les socialistes bourgeois veulent les conditions de vie de la société moderne sans les luttes et les dangers qui en découlent fatalement. Ils veulent la société actuelle, mais expurgée des éléments qui la révolutionnent et la dissolvent. Ils veulent la bourgeoisie sans le prolétariat. La bourgeoisie ; comme de juste, se représente le monde où elle domine comme le meilleur des mondes. Le socialisme bourgeois systématise plus ou moins à fond cette représentation consolante. Lorsqu'il somme le prolétariat de réaliser ses systèmes et d'entrer dans la nouvelle Jérusalem, il ne fait que l'inviter, au fond, à s'en tenir à la société actuelle, mais à se débarrasser de la conception haineuse qu'il s'en fait. » - Karl Marx
« L'une des caractéristiques les plus négatives de la majorité de la fraction parlementaire sociale-démocrate, c'est précisément l'esprit prudhommesque du philistin qui veut convaincre son adversaire au lieu de le combattre : « notre cause n'est-elle pas si noble et si juste » que tout autre petit bourgeois doit inévitablement se joindre à nous à condition seulement qu'il ait bien compris ? Pour en appeler ainsi à l'esprit prudhommesque, il faut méconnaître entièrement les intérêts qui guident cet esprit, voire les ignorer délibérément. C'est ce qui est l'une des caractéristiques essentielles du philistinisme spécifiquement allemand. » - Friedrich Engels
« L'anarchisme, c'est un individualisme bourgeois à l'envers. L'individualisme, base de toute la philosophie de l'anarchisme. [...] L'anarchisme est la conséquence du désespoir. Mentalité de l'intellectuel à la dérive ou du va-nu-pieds, mais non du prolétaire. » - Lénine
« L'anarchisme est la conséquence du désespoir. Mentalité de l'intellectuel à la dérive ou du va-nu-pieds, mais non du prolétaire. [...] Dans l'histoire récente de l'Europe, quel résultat a donné l'anarchisme qui régnait auparavant dans les pays latins ? Aucune doctrine, aucun enseignement révolutionnaire, aucune théorie. Morcellement du mouvement ouvrier. Fiasco complet des expériences de mouvement révolutionnaire. » - Lénine
« Quelle était donc la source de nos divergences ? Mais justement que les économistes dévient constamment du social-démocratisme vers le trade-unionisme dans les tâches d'organisation comme dans les tâches politiques. La lutte politique de la social-démocratie est beaucoup plus large et plus complexe que la lutte économique des ouvriers contre le patronat et le gouvernement. » - Lénine
« Dans les terres ou la population de petits propriétaires prédomine sur la population purement prolétarienne, la différence entre le révolutionnaire prolétarien et le révolutionnaire petit-bourgeois se fera inévitablement sentir et se fera de temps en temps sentir très brusquement... L'origine sociale de tels types est le petit propriétaire, qui a été poussé à la frénésie par les horreurs de la guerre, par la ruine soudaine, par les supplices sans précédent de la famine et la dévastation, lequel... recherchant une sortie, cherchant le sauvetage, place sa confiance dans le prolétariat et le soutient un moment et ensuit se laisse aller au désespoir. Nous devons clairement comprendre et nous rappeler fermement le fait que le socialisme ne peut pas être construit sur une telle base sociale. La seule classe qui peut diriger les travailleurs et les exploités est la classe qui suit inébranlablement son chemin... Ce dont nous avons besoin est l'avance stable de bataillons de prolétaires de fer. » - Lénine
« Quiconque n'a pas compris la nécessité de la dictature de toute classe révolutionnaire pour remporter la victoire n'a rien compris à l'histoire des révolutions ou ne veut rien savoir dans ce domaine. » - Lénine
« « Impérialisme fabien » et « social-impérialisme » sont une seule et même chose : socialisme en paroles, impérialisme dans les faits, transformation de l'opportunisme en impérialisme. Ce phénomène est devenu maintenant, pendant et après la guerre de 1914‑1918, un phénomène universel. Ne pas l'avoir compris est le plus grand aveuglement de l'Internationale jaune « de Berne » et son plus grand crime. L'opportunisme ou le réformisme devait inévitablement se transformer en impérialisme socialiste ou social‑chauvinisme, de portée historique mondiale, car l'impérialisme a promu une poignée de nations avancées richissimes qui pillent le monde entier, et par là même a permis à la bourgeoisie de ces pays d'acheter avec son surprofit de monopole (l'impérialisme, c'est le capitalisme monopoliste) leur aristocratie ouvrière.
Pour ne pas voir que c'est un fait économiquement inéluctable sous l'impérialisme, il faut être ou bien un parfait ignorant, ou bien un hypocrite qui trompe les ouvriers en répétant des lieux communs sur le capitalisme pour dissimuler l'amère vérité du passage d'un courant socialiste tout entier du côté de la bourgeoisie impérialiste. » - Lénine
« Les gens les plus dangereux à cet égard sont ceux qui ne veulent pas comprendre que, si elle n'est pas indissolublement liée à la lutte contre l'opportunisme, la lutte contre l'impérialisme est une phrase creuse et mensongère. » - Lénine
« Le socialisme pré marxiste est battu. Il poursuit la lutte, non plus sur son terrain propre, mais sur le terrain général du marxisme, en tant que révisionnisme. » - Lénine
« Ce qui rend le révisionnisme inévitable, ce sont les racines sociales qu’il a dans la société moderne. [...] Qu’est-ce qui rend le révisionnisme inévitable dans la société capitaliste ? Pourquoi est-il plus profond que les particularités nationales et les degrés de développement du capitalisme ? Mais parce que, dans chaque pays capitaliste, à côté du prolétariat se trouvent toujours les larges couches de la petite bourgeoisie. [...] La lutte idéologique du marxisme révolutionnaire contre le révisionnisme, à la fin du XIX° siècle, n’est que le prélude des grands combats révolutionnaires du prolétariat en marche vers la victoire totale de sa cause, en dépit de toutes les hésitations et faiblesses des éléments petits-bourgeois. » - Lénine
« Nombre d'écrivains qui se réclament du marxisme ont entrepris parmi nous, cette année, une véritable campagne contre la philosophie marxiste. [...] En ce qui me concerne, je suis aussi un « chercheur » en philosophie. Plus précisément : je me suis donné pour tâche, dans ces notes, de rechercher où se sont égarés les gens qui nous offrent, sous couleur de marxisme, quelque chose d'incroyablement incohérent, confus et réactionnaire. » - Lénine
« Lorsqu'on parle de la lutte contre l'opportunisme, il ne faut jamais oublier le trait caractéristique de tout l'opportunisme moderne dans tous les domaines : ce qu'il a de vague, d'indécis et d'insaisissable. De par sa nature, l'opportuniste évite toujours de poser les questions d'une manière claire et décisive ; il recherche toujours la résultante, il a des louvoiements de couleuvre entre deux points de vue qui s'excluent, cherchant à « se mettre d'accord » avec l'un et avec l'autre, et réduisant ses divergences à de légères modifications, à des doutes, à des vœux pieux et innocents, etc., etc. » - Lénine
« Il arrive aujourd'hui à la doctrine de Marx ce qui est arrivé plus d'une fois dans l'histoire aux doctrines des penseurs révolutionnaires et des chefs des classes opprimées en lutte pour leur affranchissement. Du vivant des grands révolutionnaires, les classes d'oppresseurs les récompensent par d'incessantes persécutions ; elles accueillent leur doctrine par la fureur la plus sauvage, par la haine la plus farouche, par les campagnes les plus forcenées de mensonges et de calomnies. Après leur mort, on essaie d'en faire des icônes inoffensives, de les canoniser pour ainsi dire, d'entourer leur nom d'une certaine auréole afin de "consoler" les classes opprimées et de les mystifier ; ce faisant, on vide leur doctrine révolutionnaire de son contenu, on l'avilit et on en émousse le tranchant révolutionnaire. C'est sur cette façon d'"accommoder" le marxisme que se rejoignent aujourd'hui la bourgeoisie et les opportunistes du mouvement ouvrier. On oublie, on refoule, on altère le côté révolutionnaire de la doctrine, son âme révolutionnaire. On met au premier plan, on exalte ce qui est ou paraît être acceptable pour la bourgeoisie. [...] Devant cette situation, devant cette diffusion inouïe des déformations du marxisme, notre tâche est tout d'abord de rétablir la doctrine de Marx » - Lénine
« Le problème se pose uniquement ainsi : idéologie bourgeoise ou idéologie socialiste. Il n’y a pas de milieu… C’est pourquoi tout rapetissement de l’idéologie socialiste, tout éloignement vis-à-vis de cette dernière implique un renforcement de l’idéologie bourgeoise. » - Lénine
« L'obligeant Trotski est plus dangereux qu'un ennemi ! Nulle part, si ce n'est dans des « entretiens privés » (c'est-à-dire tout simplement dans les commérages, dont se nourrit toujours Trotski), il n'a pu trouver de preuves lui permettant de ranger les « marxistes polonais » en général parmi les partisans de chaque article de Rosa Luxembourg. Trotski a présenté les « marxistes polonais » comme des gens sans honneur ni scrupule, ne sachant même pas respecter leurs propres convictions et le programme de leur Parti. L'obligeant Trotski ! (…) Jamais encore Trotski n'a eu d'opinion bien arrêtée sur aucune question sérieuse du marxisme ; il s'est toujours « insinué » à la faveur de tel ou tel désaccord et passait d'un camp à l'autre. A l'heure actuelle, il se trouve en compagnie des bundistes et des liquidateurs. Or, ces messieurs-là en prennent à leur aise avec le Parti. » - Lénine
« Tout ce qui brille n'est pas or. Il y a beaucoup de clinquant et de tapage dans les phrases de Trotski ; mais de contenu, point. » - Lénine
« Trotski aime beaucoup à donner, « avec l'air savant d'un connaisseur » et en usant de phrases pompeuses et sonores, une explication flatteuse pour lui, Trotski, des phénomènes historiques. Si de « nombreux ouvriers avancés » deviennent des « agents actifs » d'une ligne politique, de la ligne du Parti, qui ne concorde pas avec la ligne de Trotski, ce dernier résout la question sans se gêner, d'emblée et sans détour : ces ouvriers avancés se trouvent « dans un état de désarroi politique complet », alors que lui, Trotski, est sans doute « dans un état » de fermeté politique, de lucidité et de justesse de ligne !... Et c'est ce même Trotski qui, se frappant la poitrine, fulmine contre le fractionnisme, contre l'esprit de cercle, contre cette façon — propre à un intellectuel — d'imposer sa volonté aux ouvriers !... (…) En notre qualité de publiciste, nous ne nous lasserons pas de répéter, en réponse aux cris répétés sur la scission, des données précises, irréfutées et irréfutables. A la IIe Douma, la curie ouvrière a donné 47 % de députés bolcheviks ; à la IIIe, 50 % ; à la IVe, 67 %. Voilà où est la majorité des « ouvriers avancés », voilà où est le Parti, voilà où est l'unité d'idées et d'actions de la majorité des ouvriers conscients. (...) Quiconque n'entend pas s'abuser soi-même et abuser les autres, doit reconnaître ce fait objectif de la victoire de l'unité ouvrière contre les liquidateurs. (...) Où donc est ici l'unité d'action et de volonté de la majorité des « ouvriers avancés », et où est la violation de la volonté de la majorité ? Le « non-fractionnisme » de Trotski, c'est justement le scissionnisme, dans le sens de la violation la plus impudente de la volonté de la majorité des ouvriers. » - Lénine
« Les vieux participants au mouvement marxiste en Russie connaissent bien la figure de Trotski, et pour eux il ne vaudrait pas la peine d'en parler. Mais la jeune génération ouvrière ne la connaît pas. Et il faut bien en parler, car c'est une figure typique pour tous les cinq petits groupes de l'étranger qui, de fait, balancent également entre les liquidateurs et le Parti. Au temps de la vieille Iskra (1901-1903), ces hésitants et transfuges du camp des « économistes » dans celui des « iskristes », et vice versa, avaient reçu un surnom : les « transfuges de Touchino » (c'est ainsi qu'à l'Epoque trouble, dans la vieille Russie, on appelait les guerriers qui passaient d'un camp à l'autre). Lorsque nous parlons de liquidation, nous désignons un certain courant idéologique, formé pendant des années, et que ses racines rattachent — au cours des vingt années de l'histoire du marxisme — au « menchévisme » et à l'« économisme », à la politique et à l'idéologie d'une classe déterminée, la bourgeoisie libérale. Les « transfuges de Touchino » se déclarent au-dessus des fractions pour la seule raison qu'ils « empruntent » les idées, aujourd'hui à une fraction, demain à une autre. Trotski était un « iskriste » farouche en 1901-1903, et Riazanov a dit de lui qu'il avait joué au congrès de 1903 le rôle de « matraque de Lénine ». A la fin de 1903, Trotski est un farouche menchévik, c'est-à-dire qu'il avait passé des iskristes aux « économistes » ; il proclame : « entre la vieille Iskra et la nouvelle, il y a un abîme ». En 1904-1905 il quitte les menchéviks et occupe une position indécise : tantôt il collabore avec Martynov (un « économiste »), tantôt il proclame l'absurde théorie gauchiste de la « révolution permanente ». En 1906-1907, il se rapproche des bolcheviks, et au printemps de 1907 il se déclare solidaire de Rosa Luxembourg. A l'époque de désagrégation, après de longs flottements « non fractionnistes » il oblique de nouveau à droite et, en août 1912, il fait bloc avec les liquidateurs. Maintenant il s'en écarte à nouveau, mais au fond il reprend leurs petites idées. De tels types sont caractéristiques comme débris des formations historiques d'hier, lorsque le mouvement ouvrier de masse, en Russie, sommeillait encore et que le premier petit groupe venu avait « toute latitude » de figurer un courant, un groupe, une fraction, en un mot une « puissance » parlant de s'unir avec les autres. Il faut que la jeune génération ouvrière sache bien à qui elle a affaire, lorsqu'elle entend formuler des prétentions inouïes à des gens qui ne veulent absolument compter ni avec les décisions du Parti, lesquelles ont fixé et établi dès 1908 l'attitude à observer envers le courant de liquidation, ni avec l'expérience du mouvement ouvrier actuel de Russie, qui a créé en fait l'unité de la majorité en partant de la reconnaissance absolue des décisions indiquées. » - Lénine
« Certains estiment que le marxisme et l'anarchisme ont les mêmes principes ; qu'il n'existe entre les deux que des divergences de tactique, de sorte que, selon eux, il est tout à fait impossible d'opposer l'un à l'autre ces deux courants. Mais c'est là une grave erreur. Nous estimons que les anarchistes sont de véritables ennemis du marxisme. Par conséquent, nous reconnaissons aussi qu'il faut mener une lutte véritable contre de véritables ennemis. La vérité est que le marxisme et l'anarchisme reposent sur des principes tout à fait divergents, bien que tous deux entrent dans l'arène en arborant le drapeau socialiste. La pierre angulaire de l'anarchisme est l’individu, dont l'affranchissement est, selon lui, la condition principale de l'affranchissement de la masse, de la collectivité. Selon l'anarchisme, l'affranchissement de la masse est impossible tant que l'individu ne sera pas affranchi, d'où son mot d'ordre : « Tout pour l'individu ». Tandis que la pierre angulaire du marxisme, c'est la masse, dont l'affranchissement est, selon lui, la condition principale de l'affranchissement de l'individu. C'est-à-dire que, selon le marxisme, l'individu ne peut être affranchi tant que la masse ne le sera pas, d'où son mot d'ordre : « Tout pour la masse ». Il est évident que nous nous trouvons ici en présence de deux principes qui se nient l'un l'autre, et non de simples divergences tactiques. » - Joseph Staline
« Les anarchistes sont affligés d'une infirmité : ils aiment beaucoup « critiquer » les partis de leurs adversaires, mais ils ne se donnent pas la peine de se familiariser tant soit peu avec eux. On a vu que les anarchistes en ont usé ainsi en « critiquant » la méthode dialectique et la théorie matérialiste des social-démocrate. Ils en usent de même lorsqu'ils touchent à la théorie du socialisme scientifique des social-démocrate. » - Joseph Staline
« Les manifestations de sectarisme ont surtout eu pour origine l'étroitesse des points de vue et la présomption d'un certain nombre de communistes d'origine petite-bourgeoise, paysanne et artisanale. Les manifestations de dogmatisme ont eu leur source : dans l'emprunt à l'expérience d'autres pays sans l'adapter aux conditions intérieures et sans la considérer d'un œil critique ; dans l'insuffisante préparation théorique et dans le bas niveau d'instruction d'un bon nombre de communistes. » - Enver Hoxha
« J'ai indiqué dans un des mes écrits qu'il fallait abattre les mythes, et je pensais précisément au mythe de Mao Tsétoung, ce mythe qui le présentait comme un 'grand' marxiste-léniniste. Mao Tsétoung n'est pas un marxiste-léniniste, mais un démocrate révolutionnaire progressiste et c'est à travers ce prisme qu'il faut, à mon sens, étudier son oeuvre. » - Enver Hoxha
« Le réformisme est tentant. Il a l'air sage, il a l'air prudent, il a l'air d'épargner le sang. Mais ceux qui voient loin et qui discernent les grandes rançons de la logique, et de l’arithmétique sociale, et recueillent dans une mesure de plus en plus large, l'expérience historique, savent que sur la voie de la résignation opportuniste et de la vassalité réformiste, il y a mirage, puis piège, puis trahison — et que c'est la voie de la démolition et du massacre. Question de nuances, disent les bonnes gens. Non ! question cruciale, question de vie et de mort, parce que le minimalisme (qu'on appelle aussi moindre mal), est conservateur. » - Henri Barbusse
Livres utiles pour poursuivre sur ce sujet :
- Le manifeste du Parti communiste de Karl Marx
Un livre assez basique qui présente dans les grands traits la doctrine du socialisme de Marx. L'histoire de la bourgeoisie d'abord, qui détruisit le féodalisme. La lutte entre bourgeoisie et aristocratie, la lutte entre bourgeois et prolétaires, les différents courants socialistes et ce qui distingue le socialisme de Marx de ces courants.
- L’historiographie du Socialisme Vrai de Karl Marx
Marx critique le socialisme allemand et l'idéalisme hégélien qui s'inscrit dans cette forme de socialisme. Le socialisme allemand dont Grün fut l'un des représentants est un en fait une forme de socialisme bourgeois qui critique le capitalisme du point de vue bourgeois.
- Misère de la philosophie de Karl Marx
Marx critique ici le socialiste français Proudhon, socialisme bourgeois ou petit bourgeois, réformiste. Un livre totalement d'actualité qui porte sur les questions fondamentales de l'économie. La critique du capitalisme du point de vue bourgeois essaye d'escamoter le point essentiel, à savoir que le profit vient de l'exploitation des travailleurs. Certaines fractions de la bourgeoisie tentent de concilier leur critique du capitalisme avec le capitalisme. Ce qui débouche sur un spectacle de contradictions que Marx démêle ici chez Proudhon.
- Socialisme utopique ou socialisme scientifique de Friedrich Engels
Dans ce livre, Engels défend le marxisme en tant que science. Notamment il commence par critiquer l'idéalisme de gauche de la bourgeoisie des lumières qui arrivait avec ses grandes idées de "raison". Le socialisme de Marx ne s'appuie pas sur la raison ou la morale car celles-ci sont en fait des leurres destinées à éluder la question des intérêts de classe divergents. Le socialisme de Marx s'appuie sur les intérêts de classe du prolétariat et sa révolution. Engels critique ensuite la philosophie hégélienne, vulgarise les travaux de Marx à ce sujet, mettant bien la différence entre les socialismes bourgeois et idéalistes d'une part, et le socialisme de Marx qui défend le prolétariat d'autre part, et s'appuie sur la conception matérialiste du monde et de l'histoire. Engels continue d'expliquer la théorie marxiste de l'histoire (le matérialisme historique), le lien entre mode de production et rapports de production du début de l'histoire humaine jusqu'au communisme.
- Thèses sur l'anarchisme de Lénine
Un plan de texte qui résume les principaux traits de la critique de l'anarchisme faite par Lénine.
- Du mot d'ordre des états-unis d'Europe de Lénine
Un court texte qui critique la tentative impérialiste de fédérer les nations européennes, comme projet impérialiste visant à renforcer la puissance des oligarchies financières des pays d'Europe face à la montée d'autres puissances impérialistes (à l'époque en Amérique).
- Marxisme et révisionnisme de Lénine
Cet article est une ébauche de la critique du révisionnisme. C'est à dire de tous les courants socialistes anti-marxistes qui utilisèrent exagérement le masque du marxisme pour le détruire de l'intérieur.
- La faillite de la IIème internationale suivi de L'opportunisme et la faillite de la IIème internationale de Lénine
Une critique acerbe des socialistes petits bourgeois qui ont totalement soutenu l'entrée dans la première guerre mondiale. Lénine reprend ici l'expérience et l'échec du socialisme européen, pour montrer comment le marxisme y a été battu, et comment les socialistes russes doivent tirer les leçons de ces échecs pour que cette guerre mondiale se transforme en guerre révolutionnaire.
- Sur l'infantilisme de gauche et les idées petits bourgeoises de Lénine
Ici Lénine critique les "communistes de gauche", c'est à dire une tendance petite bourgeoisie incapable de saisir les tâches et les enjeux vitaux du mouvement communiste, et qui risquent de conduire à son échec.
- La révolution prolétarienne et le renégat Kautsky de Lénine
Une critique du révisionniste Kautsky, ancien marxiste finalement traître. Lénine se sert de cette base pour critiquer en général toutes les versions petites bourgeoises de socialisme, anti-marxistes dans les faits.
- La maladie infantile du communisme (le "gauchisme") de Lénine
Une critique approndie du gauchisme, c'est à dire le "communisme de gauche". Ici Lénine renvoie en fait à sa propre critique sur les thèses anarchistes et sur le danger que représentent ces thèses idéalistes, incapables de faire avancer le mouvement communiste concrètement. Les communistes de gauche diffusent les idées petites bourgeoises anarchisantes qui ne comprennent pas la supériorité d'une organisation inspirée du capitalisme d'état par rapport à la petite production.
![]() |
![]() |