2017

Version 3.0



marx

Site des prolétaires de fer

URSS de Staline

L'URSS à l'époque où elle était socialiste


Certains passages sont tirés de la brochure soviétique : "Cent questions et réponses sur l'URSS".

L'UNION DES RÉPUBLIQUES SOCIALISTES SOVIÉTIQUES (U.R.S.S.) était un Etat socialiste fédéral des ouvriers et des paysans.

L'U.R.S.S. était constituée sur la base de l'union librement consentie de 16 républiques socialistes soviétiques fédérées égales en droits. C'étaient : la République Socialiste Fédérative Soviétique de Russie, les Républiques Socialistes Soviétiques d'Ukraine, de Biélorussie, d'Ouzbékie, de Kazakhie, de Géorgie, d'Azerbaïdjan, de Lituanie, de Moldavie, de Lettonie, de Kirguizie, de Tadjikie, d'Arménie, de Turkménie, d'Estonie et Carélo-Finnoise. Elles ont toutes été formées sur le territoire de l'ancien Empire de Russie à la suite de la victoire de la révolution socialiste qui s'est accomplie en octobre 1917. Cette grande révolution a anéanti la domination des capitalistes et des propriétaires fonciers en Russie et, pour la première fois dans l'histoire, a remis le pouvoir aux mains destravailleurs.



L'U.R.S.S. était une très grande puissance ; elle possèdait une industrie et une agriculture hautement développées. Le territoire de l'U.R.S.S. occupait la partie orientale de l'Europe, la partie septentrionale et centrale de l'Asie et représente un sixième des terres habitées — plus de 22 millions de kilomètres carrés. La superficie de l'U.R.S.S. était trois fois supérieure à celle des Etats-Unis d'Amérique (sans l'Alaska) et quatre fois supérieure à celle de tous les Etats d'Europe occidentale réunis. Plus de 200 millions d'habitants vivaient sur le territoire de l'U.R.S.S en 1954.

L'Union Soviétique était un pays à la nature pittoresque et variée, riche en minéraux, en minerais divers, en charbon, en tourbe, en pétrole, en sols fertiles, en puissantes sources d'énergie hydraulique. Les mers, les lacs et les fleuves abondaient en poissons, et les forêts en essences précieuses et en animaux à fourrure.

Le pouvoir soviétique avait mis fin au retard économique et technique hérité de la Russie tsariste. Sous la direction du Parti communiste, le pays fut industrialisé et son agriculture collectivisée, ce qui fit de l'Union Soviétique une puissance industrielle et kolkhozienne d'avant-garde, économiquement indépendante des autres pays.

De sa fondation en 1922 à la prise du pouvoir par les révisionnistes en 1956, l'Union Soviétique était le pays du socialisme. La propriété privée des instruments et moyens de production n'y existait pas. Dans les fabriques et les usines, les ouvriers travaillaient sans capitalistes ; dans les champs, les agriculteurs travaillaient sans propriétaires fonciers. La base économique de l'U.R.S.S., le fondement sur lequel reposait toute la vie du pays, était constitué par le système socialiste d'économie et la propriété commune, socialiste, des instruments et moyens de production. L'économie se développait selon un plan d'Etat unique. L'U.R.S.S. ne connaissait ni crises économiques, ni chômage, ni misère des masses.

Dans la société socialiste, il n'y avait pas d'exploitation de l'homme par l'homme ni d'oppression nationale.

Là, pour la première fois dans l'histoire, était réalisée l'unité politique et morale des membres de la société.

Ce sont les travailleurs eux-mêmes : ouvriers, paysans, intellectuels, qui dirigaient le pays, qui administraient toute l'économie nationale.

En U.R.S.S., la répartition des produits (biens matériels) s'effectuait selon le principe : de chacun selon ses moyens, à chacun selon son travail.

Cela signifie que chaque travailleur recevait les biens matériels selon la quantité et la qualité de son travail. C'est le socialisme ou la première phase (phase inférieure) de la société communiste.

Avant la prise du pouvoir par les révisionnistes en 1956, l'Union Soviétique effectuait le passage graduel du socialisme au communisme.

L'édification de la société communiste était le but du peuple soviétique.

L'histoire de l'URSS commence avec sa fondation en 1923 et s'achève en 1991. Cependant l'URSS n'a été réellement socialiste que sous la direction de Staline, mort en 1953. La prise du pouvoir par Khrouchtchev en 1956 était un coup d'état anti-socialiste, aboutissant au rétablissement du capitalisme et l'apparition d'une nouvelle classe exploiteuse au sommet de la société. Par une succession de réformes (notamment celle de 1957), les révisionnistes ont liquidé le socialisme en URSS.

L'URSS est née plusieurs années après la révolution d'octobre 1917. Cette révolution a instauré le pouvoir des soviets d'ouvriers, paysans et soldats sur l'état et la direction de l'économie. Ses premières mesures ont été de destituer l'ancien pouvoir, de procéder à la destruction de l'ancien appareil d'état ainsi que de ses soutiens, et surtout de mettre fin de façon unilatérale à la première guerre mondiale.

Entre 1917 et 1922, le nouveau pouvoir communiste a eu à faire face à 5 années de terribles guerre. Immédiatement après la révolution, les éléménts réactionnaires de l'ancien régime ont rallié à eux des pans entiers de la bourgeoisie et de la petite bourgeoisie pour tenter de détruire le pouvoir des soviets. Soutenu par la classe des paysans pauvres, par la classe ouvrière, et par les soldats, les bolcheviques ont mené la défense de la révolution afin d'empêcher la victoire de la contre-révolution. A cette guerre civile s'est ajoutée l'intervention d'une coalition de 14 pays étrangers (principalement occidentaux) venus soutenir les armées blanches contre l'armée rouge, ainsi que l'attaque du nouvel état bourgeois polonais contre la Russie bolchevique. En dépit de toutes ces difficultés, le prolétariat et les classes non-possédantes de l'ancien empire de Russie, avec à leur tête les bolcheviques, ont réussi à mettre en déroute les armées blanches contre-révolutionnaires, leurs soutiens anarchistes, la coalition impérialiste et à repousser l'attaque polonaise.

Dès que la paix fut retrouvée, après 8 années de guerres et de destruction, il fallait entreprendre la construction de la société socialiste. Le choix d'un état fédéral fut décidé pour résoudre la question des nationalités. En effet l'ancien empire russe, longtemps arriéré économiquement, n'avait pas su réaliser une unité nationale à l'échelle de l'empire. Par manque de développement du capitalisme, il n'y avait ni les routes, les ni les communications, ni l'intégration économique, culturelle et linguistique suffisantes pour qu'une telle unité (telle qu'elle existe en France par exemple) soit réalisée. Par conséquent, l'empire russe avait vu se développer en son sein une multitude de nations plus petites, plus solidement ancrées, et dont on ne pouvait décréter la suppression.

Afin de réaliser une nation soviétique unifiée, il ne suffisait pas d'avoir un territoire unifié. Il fallait en passer d'abord par une longue intégration économique, culturelle et linguistique. C'est pourquoi les bolcheviques optèrent pour un état fédéral regroupant les républiques socialistes soviétiques de toutes les nationalités de l'ancien empire russe, respectant leurs spécifictés nationales mais permettant leur unification progressive dans un grand ensemble plus large : la nation soviétique.

L'URSS appliqua la doctrine du socialisme dans un seul pays énoncée par Lénine en 1915 :

« L'inégalité du développement économique et politique est une loi absolue du capitalisme. Il s'ensuit que la victoire du socialisme est possible au début dans un petit nombre de pays capitalistes ou même dans un seul pays capitaliste pris à part. Le prolétariat victorieux de ce pays, après avoir exproprié les capitalistes et organisé chez lui la production socialiste, se dresserait contre le reste du monde capitaliste en attirant à lui les classes opprimées des autres pays, en les poussant à s'insurger contre les capitalistes, en employant même, en cas de nécessité, la force militaire contre les classes d'exploiteurs et leurs États. La forme politique de la société dans laquelle le prolétariat est victorieux, en renversant la bourgeoisie, sera la République démocratique, qui centralise de plus en plus les forces du prolétariat d'une nation ou de nations dans la lutte contre les États qui ne sont pas encore passés au socialisme. » - (Lénine, Du mot d'ordre des États-Unis d'Europe, 23 août 1915)

Dans un premier temps, c'est à dire de 1922 à 1929, l'URSS ne put immédiatement appliquer la planification socialiste dans toute l'économie. Epuisée par 8 années de guerre, il était impossible de mener à bien les réformes agraires (entraînant forcément une longue lutte contre les petits propriétaires privés capitalistes), ainsi que l'industrialisation planifiée du pays. Les pays capitalistes étaient de leur côté contraints de commercer avec l'URSS sous peine de voir une nouvelle crise majeure menacer leur économie. L'URSS de son côté n'avait d'autre choix que d'échanger ses matières premières contre des marchandises, dans un premier temps des biens de consommation. Il était impensable d'exiger des peuples épuisés par 8 années de guerre d'entreprendre une industrialisation rapide ; c'est pourquoi dans un premier temps les marchandises échangées avec les pays capitalistes étaient des biens courants et non des machines-outils par exemple. C'est pourquoi jusqu'en 1929, l'URSS appliqua la "Nouvelle Politique Economique" (N.E.P.), avec une organisation économique inspirée du capitalisme d'état allemand. Les prolétaires ouvriers, paysans et soldats exerçaient leur domination grâce au nouvel appareil d'état, mais ils ne réalisaient pas encore le pan économique du socialisme.

Cela ne veut pas dire qu'il existait une classe exploiteuse en U.R.S.S. L'U.R.S.S. importait et exportait des marchandises avec les pays capitalistes, mais uniquement via l'état soviétique et sous un contrôle strict. L'économie de marché continuait à exister mais la propriété publique était déjà appliquée aux principales industries. La NEP concernait en particulier l'économie agricole occupée à l'époque à la fois par des paysans pauvres et par des petits propriétaires privés capitalistes (koulaks). Jusqu'en 1929, l'existence économique des koulaks était tolérée et encadrée par l'état soviétique. Dès 1929, l'Union Soviétique était suffisament remise de la guerre pour commencer le chantier de la planification socialiste et de la collectivisation de l'agriculture.

Les tâches du prolétariat victorieux dans ce premier pays socialiste étaient politiques, économiques et militaires.

- En termes politiques, il s'agissait de réaliser la dictature du prolétariat sur les restes d'ancienne classe dominante afin de les exproprier, afin de supprimer le danger de restauration du capitalisme. Il s'agissait donc de réaliser la démocratie prolétarienne, basée sur le système des Soviets.

Contrairement à la "démocratie" bourgeoise des pays capitalistes, la démocratie prolétarienne était un système politique authentiquement démocratique, au sens étymologique du terme, c'est à dire que le pouvoir était entre les mains du peuple. Dans la "démocratie" bourgeoise (fut-elle masquée derrière des appelations "sociales" ou "populaires"), les élus sont des membres de la bourgeoisie qui ne doivent aucun compte à leurs électeurs et sont de fait sous contrôle de la bourgeoisie, de ses divers lobbys, réseaux, moyens de pressions qu'elle utilise pour gouverner réellement. Derrière la façade et l'apparence "démocratique", c'est en réalité la dictature de la bourgeoisie.

Au contraire dans la démocratie prolétarienne, comme un URSS, c'était le prolétariat, allié à la paysannerie pauvre qui gouvernait réellement : c'est la dictature du prolétariat.

Lors des périodes de crises économiques, les politiciens bourgeois sont contraints de n'avoir que les mots de "morale" et de "vertu" à la bouche, tandis qu'ils font l'exact inverse dès que le peuple a le dos tourné. Dans la démocratie prolétarienne, les élus, représentants et fonctionnaires viennent du peuple et sont dépendants du peuple, non seulement au moment de l'élection, mais aussi après l'élection, pendant toute la période qui sépare chaque scrutin du suivant. Le droit de révocation des élus et des fonctionnaires est la seule garantie de la démocratie. La "morale" et la "vertu" sont de la fausse monnaie bourgeoise, un mensonge, une illusion, en comparaison du pouvoir réel que le peuple se donne par la démocratie prolétarienne.

Staline, dans un discours prononcé devant les électeurs de la circonscription Staline de Moscou le 11 décembre 1937, exprimait ce point de vue en ces termes :

« Les élections générales se font également dans un certain nombre de pays capitalistes, dits démocratiques. Mais dans quelles conditions s'y font-elles ? Au milieu des collisions de classes, de l'hostilité des classes, cependant que les capitalistes, les grands propriétaires fonciers, les banquiers et autres requins du capitalisme exercent une pression sur les électeurs. De telles élections, fussent-elles générales, égales, secrètes et directes, on ne saurait les dire parfaitement libres, parfaitement démocratiques.

Chez nous, dans notre pays, les élections se font au contraire dans des circonstances absolument différentes. Ici point de capitalistes, point de grands propriétaires fonciers ; par conséquent, point de pression exercée par les classes possédantes sur les non-possédantes. Les élections se font chez nous dans une atmosphère de collaboration entre ouvriers, paysans, intellectuels, dans une atmosphère de confiance réciproque, je dirais même d'amitié réciproque, parce que nous n'avons pas de capitalistes, ni de grands propriétaires fonciers, ni d'exploitation, et il n'est personne à proprement dire pour faire pression sur le peuple, pour fausser sa volonté.

Voilà pourquoi nos élections sont les seules au monde qui soient véritablement libres et véritablement démocratiques. (Vifs applaudissements.)

De telles élections libres et véritablement démocratiques n'ont pu naître que du triomphe de l'ordre socialiste ; que du socialisme qui, chez nous, n'est plus simplement en construction, mais est déjà entré dans les habitudes, dans la vie quotidienne du peuple. Il y a quelque dix ans, on pouvait encore discuter sur la question de savoir si l'on peut ou non édifier chez nous le socialisme. Maintenant cette question ne se discute plus. Maintenant, c'est une question de faits, une question de la vie vivante, des us et coutumes qui pénètrent toute la vie du peuple. Nos fabriques et nos usines marchent sans les capitalistes. La direction du travail est assurée par des hommes issus du peuple. C'est ce que l'on appelle chez nous le socialisme en action. Nos champs sont cultivés par les travailleurs de la terre, sans les grands propriétaires fonciers, sans les koulaks. La direction du travail est assurée par des hommes issus du peuple. C'est ce que l'on appelle chez nous le socialisme dans la vie ; c'est ce que l'on appelle chez nous la vie libre, socialiste.

Et c'est sur cette base justement que sont nées les nouvelles élections, véritablement libres et véritablement démocratiques, sans précédent dans l'histoire de l'humanité.

Dès lors comment ne pas vous féliciter à l'occasion de la fête du peuple, à l'occasion des élections au Soviet suprême de l'Union soviétique ! (Ovation enthousiaste de toute la salle.)

Je voudrais ensuite, camarades, vous donner un conseil, un conseil de candidat-député à ses électeurs. Si l'on prend les pays capitalistes, on y voit s'exercer entre députés et électeurs des relations originales, je dirais même, assez singulières. Tant que dure la campagne électorale, les députés flirtent avec les électeurs, sont aux petits soins pour eux, leur jurent fidélité, leur prodiguent une foule de promesses. C'est à croire que les députés dépendent entièrement des électeurs. Sitôt les élections terminées et les candidats devenus députés, les relations changent du tout au tout. Au lieu de la dépendance des députés vis-à-vis des électeurs, c'est leur entière indépendance. Pendant quatre ou cinq ans, c'est-à-dire jusqu'aux nouvelles élections, le député se sent absolument libre et indépendant du peuple, de ses électeurs. Il peut passer d'un camp à l'autre, il peut dévier du droit chemin dans le mauvais ; il peut même s'empêtrer dans des machinations pas tout à fait recommandables ; il peut faire toutes les culbutes qu'il veut : il est indépendant.

Ces relations, peut-on les regarder comme normales ? Pas du tout, camarades. Tenant compte de ce fait, notre Constitution a promulgué une loi conférant aux électeurs le droit de rappeler avant terme ceux de leurs députés qui commencent à biaiser, à dévier de la bonne voie, à oublier leur dépendance vis-à-vis du peuple, vis-à-vis des électeurs.

Loi remarquable que celle-là, camarades. Le député doit savoir qu'il est le serviteur du peuple, son délégué envoyé au Soviet suprême, et il doit s'en tenir à la ligne qui lui a été tracée dans son mandat par le peuple. Si le député a dévié de son chemin, ses mandants ont le droit de demander de nouvelles élections et de blackbouler le député fourvoyé. (Rires, applaudissements.) Loi remarquable que celle-là. Mon conseil, conseil de candidat-député à ses électeurs, est qu'ils n'oublient pas ce droit, le droit qu'ils ont de rappeler avant terme les députés, de surveiller leurs députés, de les contrôler et, s'ils s'avisent de dévier de la bonne route, de les secouer de leurs épaules, d'exiger de nouvelles élections. Le gouvernement a le devoir de fixer de nouvelles élections. Mon conseil est de ne pas oublier cette loi et de s'en servir à l'occasion.
»

Tout le pouvoir en U.R.S.S. appartienait aux travailleurs de la ville et de la campagne représentés par les Soviets des députés des travailleurs, qui constituaient la base politique de l'U.R.S.S.

Les députés des Soviets étaient des ouvriers, des paysans, des intellectuels, élus sur la base du suffrage universel, égal, direct et au scrutin secret. Chaque député était tenu de rendre compte de son travail aux électeurs. Les élus ainsi que les fonctionnaires étaient révocables à tout moment par les électeurs, ce qui est très différent du système "démocratique" bourgeois où les élus sont "révocables" seulement par la bourgeoisie qui tient entre ses mains les hommes politiques et "révoque" ceux qui ne lui conviennent pas (par des assassinats, des campagnes de diffamation, etc.). Dans la "démocratie" bourgeoise, c'est la classe des capitalistes qui contrôle le système politique. Dans la démocratie prolétarienne, c'est la classe des prolétaires qui contrôle le système politique. La question est donc de savoir qui exerce sa domination sur l'appareil d'état, et donc sur la société. En dépit des apparences, la "démocratie" bourgeoise sera toujours quoiqu'il arrive l'inverse de la démocratie réelle. Seule la démocratie des ouvriers et des paysans telle qu'elle fut mise en place en URSS était une véritable démocratie.

Les candidats aux élections du Soviet devaient appartenir au Parti Communiste de l'Union Soviétique. Tous les citoyens de l'Union Soviétique pouvaient adhérer au PCUS. Le Parti communiste de l'Union Soviétique était l'unique parti politique en U.R.S.S. L'existence d'un seul parti dans le pays découle de la nature même de la société socialiste soviétique.

Ici on peut voir des électeurs lors des élections au Soviet Suprême en 1950 :



Il n'y avait pas en U.R.S.S. de classes d'exploiteurs. Les seules classes existantes étaient : les ouvriers et les paysans, dont les intérêts et les buts n'étaient pas antagonistes mais, au contraire, identiques. L'unité politique et morale de la société était ici réalisée. En conséquence, il n'existait pas en U.R.S.S. de conditions pour l'existence de plusieurs partis. Il n'y avait de place que pour un seul parti, exprimant les intérêts de la société socialiste soviétique. Le Parti communiste de l'Union Soviétique était précisément cette organisation politique unique du peuple soviétique. Dans la période qui avait précédé la révolution d'octobre, les peuples qui formèrent plus tard l'Union Soviétique avaient appris à connaître tous les principaux partis qui existaient en Russie : le parti des propriétaires fonciers (les « Cent-Noirs »), le parti des capitalistes (les cadets), le parti des menchéviks (les « socialistes » de droite), le parti des socialistes-révolutionnaires (défenseurs des gros paysans exploiteurs et usuriers), le Parti communiste. Les peuples de l'U.R.S.S. ont rejeté tous les partis bourgeois et ont arrêté leur choix sur le Parti communiste, le considérant comme l'unique parti authentiquement populaire, qui défendait vaillamment et jusqu'au bout les intérêts des ouvriers et des paysans.

L'écrasante majorité des députés, à l'exception de ceux qui, après les élections, entraient à titre permanent dans un organisme exécutif du pouvoir, continuaient d'exercer leur profession. Par leur intermédiaire, les Soviets entretenaint les liens les plus étroits avec les électeurs. L'organe suprême du pouvoir d'Etat de l'U.R.S.S. était le Soviet Suprême de l'U.R.S.S. Il était élu au suffrage universel pour une durée de quatre ans.

Le Soviet Suprême personnifiait la plénitude du pouvoir dont disposait le peuple soviétique. Il représentait tout le peuple, l'Etat dans sa totalité : l'Union des Républiques Socialistes Soviétiques. Le pouvoir législatif de l'U.R.S.S. était exercé par le Soviet Suprême de l'U.R.S.S. Les lois adoptées par le Soviet Suprême de l'U.R.S.S. étaient en vigueur sur le territoire de toutes les républiques fédérées; elles devaient être appliquées par tous les organes de l'Etat, toutes les institutions, tous les citoyens de l'U.R.S.S. Ces lois exprimaient les intérêts et la volonté des travailleurs du pays. Le Soviet Suprême de l'U.R.S.S. établissait les plans de l'économie nationale, ratifie le budget unique de l'U.R.S.S., décidait des questions de la guerre et de la paix, contrôlait l'application de la Constitution de l 'U.R.S.S. et assurait la conformité des Constitutions des républiques fédérées avec la Constitution, de l'U.R.S.S., apportait des modifications à la Constitution de l'U.R.S.S., décidait de l'admission de nouvelles républiques au sein de l'U.R.S.S., approuvait les modifications de la structure administrative et territoriale de l'U.R.S.S.

Les Soviets faisaient participer les masses populaires les plus larges à l'administration de l'Etat aussi bien à l'échelle locale qu'à l'échelle nationale.

En U.R.S.S., contrairement à ce qui existe dans les pays capitalistes, l'état était entièrement contrôlé par le peuple lui-même, directement et indirectement.

Tout citoyen ou citoyenne qui jouissait de son droit de vote, avait atteint l'âge de 23 ans et était honoré de la confiance des électeurs pouvait être élu, en U.R.S.S., à la fonction de juge. Les juges populaires et les assesseurs populaires étaient élus par circonscriptions électorales au suffrage universel, direct, égal et au scrutin secret, pour une durée de trois ans.

De nombreuses mesures démocratiques comme celles-ci n'ont jamais été appliquées dans les pays capitalistes, bien que certaines d'entre-elles faisaient partie par exemple de la constitution française de 1793 (la plus radicale, lors de la Terreur de Robespierre).

- En termes économiques, l'objectif était de parvenir à réaliser la propriété sociale des moyens de production, ce qui était aisé dans l'industrie et les villes mais plus long à réaliser dans les campagnes (où le capitalisme était seulement à moitié développé). La production socialiste signifiait la planification démocratique de la production en fonction des besoins de la population, et la réparition des biens en fonction du travail de chacun : de chacun selon ses moyens à chacun selon son travail.

Parmi les besoins urgents de la population, il y avait l'élévation du niveau de vie, la construction de villes, d'infrastructures, l'élévation du niveau technique, et bien sur la défense du pays contre les capitalistes encerclant l'Union Soviétique. L'ensemble des décisions économiques étaient prises indirectement par le peuple soviétique lui-même via une planification démocratique. C'est le Soviet suprême, élu au suffrage universel direct et dont les membres étaient sous contrôle direct du peuple soviétique, qui établissaient le plan de l'économie nationale.



Dans les conditions du régime socialiste, l'économie nationale ne peut se développer que suivant un plan unique. Cela tient au fait qu'elle n'est pas éparpillée entre divers propriétaires mais presque entièrement concentrée aux mains de l'Etat, et qu'elle constitue un système unique de nombreuses entreprises et branches de production, étroitement liées entre elles et interdépendantes.



Marx et Engels avait déjà montré que la production socialiste nécessite l'usage de plans établis à l'avance. Marx dans son manifeste, proposait diverses mesures comme :

« Multiplication des manufactures nationales et des instruments de production; défrichement des terrains incultes et amélioration des terres cultivées, d'après un plan d'ensemble. »

Dans l'Anti-Dühring (1878), Engels notait que :

« La société sera obligée de savoir même alors combien de travail il faut pour produire chaque objet d'usage. Elle aura à dresser le plan de production d'après les moyens de production, dont font tout spécialement partie les forces de travail. »

Dans la critique du programme de Gotha (1891), il écrivait également :

« La transformation de la production capitaliste actuelle, pour le compte de particuliers ou de sociétés par actions, en production socialiste pour le compte de la société entière et d'après un plan établi d'avance, transformation... par laquelle seule se réalisera l'émancipation de la classe ouvrière et, par là, l'émancipation de tous les membres de la société sans exception. »

Les plans d'Etat de l'économie nationale étaient établis pour une durée de un et cinq ans. Des plans trimestriels et mensuels étaient établis sur la base de ces plans. Les plans quinquennaux étaient examinés et ratifiés par le Soviet Suprême de l'U.R.S.S., et les plans annuels par le Conseil des ministres de l'U.R.S.S. Les plans de développement de l'économie des républiques, territoires, régions, districts, entreprises étaient partie intégrante des plans de développement de l'économie nationale de l'U.R.S.S. Les plans quinquennaux et annuels de développement de l'économie nationale de l'U.R.S.S. précisent quelle quantité et quelle sorte de production devait fournir, à la fin de la période considérée, chaque branche de l'économie nationale pour toute l'U.R.S.S. et pour chaque république fédérée, où il fallait construire les nouvelles entreprises et lesquelles, quelle quantité et quel genre de main-d'œuvre il fallait former.

Le plan fixait l'augmentation de la production agricole, l'accroissement du cheptel, l'équipement de l'agriculture en tracteurs, moissonneuses - batteuses, engrais, etc. Il déterminait le volume de la circulation des marchandises dans le pays, le développement du réseau du commerce d'Etat et coopératif, l'accroissement de la production des marchandises de grande consommation. Le plan indiquait les mesures à prendre pour élever le niveau matériel et culturel de la population : il fixait la croissance et la répartition du revenu national du pays tout entier, l'augmentation approximative des revenus réels des ouvriers, des employés et des paysans ; déterminait le développement des établissements scientifiques et culturels, des écoles, des technicums et des établissements d'enseignement supérieur ; la construction des maisons d'habitation, des sanatoria, des maisons de repos, des hôpitaux, clubs, jardins d'enfants, etc.

La propriété socialiste en U.R.S.S. existait sous deux formes : la forme de la propriété d'Etat (bien du peuple tout entier) et la forme de la propriété coopérative et kolkhozienne (propriété de chaque kolkhoz, propriété des unions coopératives).

Etaient la propriété de l'Etat : la terre, le sous-sol, les eaux, les forêts, les usines, les fabriques, les mines de charbon et de minerai, les chemins de fer, les transports par eau et par air, les banques, les P.T.T., les grandes entreprises agricoles organisées par l'Etat (sovkhoz, stations de machines et de tracteurs, etc.), ainsi que les entreprises municipales et la masse fondamentale des habitations dans les villes et les agglomérations industrielles.

La propriété coopérative-kolkhozienne comprenait : les entreprises collectives dans les kolkhoz et dans les organisations coopératives, avec leur cheptel vif et mort ; la production fournie par les kolkhoz et les organisations collectives, ainsi que leurs bâtiments collectifs. Les kolkhozes produisaient d'abord pour permettre aux kolkhoziens de vivre (et ils pouvaient échanger entre eux), puis leur surplus pouvait être vendu à l'état. Au sein du kolkhoze, la répartition des revenus se faisait de façon socialiste, c'est à dire en journée-travail.



Pour aider les kolkozes, l'état soviétique fournissait gratuitement des machines agricoles grâce au système des S.M.T. Les stations de machines et de tracteurs ou, comme on les désigne en abrégé, les S.M.T., étaient des entreprises socialistes d'Etat créées en vue de desservir les kolkhoz. On en comptait environ 9.000 en 1954. Chaque S.M.T. possèdait un parc de tracteurs, de moissonneuses-batteuses, de semoirs et d'autres machines agricoles modernes destinées à la mise en valeur des champs kolkhoziens environnants. Les stations de machines et de tracteurs ne faisaient pas que mécaniser les travaux des champs, elles introduisaient aussi les méthodes modernes d'agriculture et aident les paysans à renforcer et développer leur exploitation agricole collective. C'est ainsi que les kolkhoziens mettaient à exécution, sous la direction des agronomes des S.M.T., de vastes plans agronomiques : assolements herbaires et fourragers, méthodes de culture hautement efficaces, nouvelles mesures agronomiques. Les S.M.T. étaient intégrés à la planification nationale de l'écononomie.

Sur ces images, on peut voir les paysans des kolkhozes équipés des tracteurs des S.M.T.





La propriété collective des kolkozes était inspirée de l'ancien système du mir, qui avait existé avant l'introduction du capitalisme dans l'agriculture, à ceci près qu'il n'y avait là plus d'exploitation comme c'était le cas à l'époque des grands propriétaires fonciers. Seul le caractère collectif de la propriété a servi d'inspiration. Le système des kolkhozes a du s'imposer de haute lutte face aux koulaks. Au 19ème siècle, le réformateur libéral Stolypine avait engagé des réformes agraires visant à faire émerger une classe de petits propriétaires capitalistes dans l'agriculture (les koulaks). Pour passer au socialisme, la classe paysanne pauvre a du d'abord transformer la propriété privée capitaliste en propriété collective kolkozienne (à certains endroits) et en propriété socialiste d'état sovkozienne (à d'autres endroits). C'est de cette lutte qu'est né le mythe des "millions de morts" en Ukraine, dues au famines que les saboteurs koulaks ont causé à l'encontre des paysans pauvres des kolkozes.

L'objectif des communistes et du peuple soviétique était d'abord de transformer la propriété privée des koukaks en propriété collective kolkozienne, puis de parvenir à terme à remplacer complètement la propriété kolkozienne par une proriété d'état (sovkoz) dans l'agriculture. Ainsi serait réalisée complètement la propriété sociale des moyens de production, y compris dans l'agriculture.

A côté de la propriété sociale des moyens de production, il existait en U.R.S.S. la propriété personnelle des citoyens sur les revenus et épargnes provenant de leur travail, sur leur maison d'habitation, l'économie domestique auxiliaire, les objets de ménage et d'usage quotidien, les objets d'usage et de commodité personnels. La propriété personnelle des citoyens était garantie par la loi. Ainsi, contrairement à ce que ne comprennent pas les imbéciles qui ne savent pas réfléchir, tout n'était pas une propriété publique en URSS. Les marxistes font la différence entre la propriété des simples marchandises et la propriété des moyens de productions, marchandises un peu spéciales qui, sous le socialisme, doivent être la propriété de tout le peuple ; c'est à dire que le peuple doit être maître de l'appareil de production de tout le pays afin que ces moyens de production soient utilisés dans son intérêt, et que les produits qui en sortent soient répartis équitablement en fonction du travail de chacun. C'est cela que voulait dire Marx lorsqu'il écrivait : « Le communisme n'enlève à personne le pouvoir de s'approprier des produits sociaux; il n'ôte que le pouvoir d'asservir à l'aide de cette appropriation le travail d'autrui. »

Dans la réalisation des plans, le rôle décisif était joué par l'activité productrice et politique des travailleurs, qui avaient un intérêt vital à la réalisation et au dépassement des plans de l'économie nationale, car ils étaient les maîtres de leur Etat. L'économie nationale de l'U.R.S.S. se développait à un rythme prodigieusement élevé. De 1929 à 1951, le volume de la production industrielle de l'U.R.S.S. avait augmenté de près de 13 fois. L'agriculture se développait régulièrement, le bien-être de la population croissait d'une façon continue.

« Notre supériorité réside dans le fait, disait J. Staline, — que nous ne connaissons pas de crises de surproduction, que nous n'avons et n'aurons pas de millions de chômeurs, que nous n'avons pas d'anarchie de la production, car nous avons une économie planifiée. »

- En termes militaires, la tâche des peuples soviétiques était de défendre leur nouvelle patrie contre les pays capitalistes encerclant l'Union Soviétique. L'U.R.S.S. a toujours été pour la pays entre les peuples, cependant l'impérialisme rendait la guerre inévitable. L'existence de pays capitalistes à côté de pays socialistes était à long terme impensable sans guerre. C'est pourquoi la tâche des peuples soviétiques, avec à leur direction les communistes, était de consacrer une part importante de l'économie nationale et de se développement à la défense, c'est à dire le développement d'armes et la formation de les militaires.

Le 18 mars 1919, Lénine expliquait :

« Sans défendre la république socialiste par les armes, nous ne pouvions pas exister. La classe dominante n'abandonnerait jamais son pouvoir à la classe opprimée. Mais cette dernière devait démontrer dans les faits qu'elle était capable, non seulement de renverser les exploiteurs, mais aussi de s'organiser, de tout mettre en jeu pour se défendre. Nous avons toujours dit: « Il y a guerre et guerre, » Nous avons condamné la guerre impérialiste, nous n'avons pas nié la guerre en général. Ils n'ont rien compris, ceux qui ont essayé de nous accuser de militarisme. Et lorsque, j'ai eu l'occasion de lire le compte rendu de la conférence des jaunes à Berne, où Kautsky a employé cette expression : chez les bolcheviks, ce n'est pas le socialisme, c'est le militarisme, j'ai souri en haussant les épaules. Comme s'il y avait eu dans l'histoire une seule grande révolution que n'ait pas accompagnée la guerre. Bien sûr que non ! Nous ne vivons pas seulement dans un Etat, mais dans un système d'Etats, et l'existence de la République soviétique à coté d'Etats impérialistes est impensable pendant une longue période. En fin de compte, l'un ou l'autre doit l'emporter. Et avant que cette fin arrive, un certain nombre de terribles conflits entre la République soviétique et les Etats bourgeois est inévitable. Cela signifie que la classe dominante, le prolétariat, si seulement il veut dominer et s'il domine en effet, doit en faire la preuve aussi par son organisation militaire. »

La nécessité impérieuse de défendre la patrie soviétique contre les menaces extérieures était prise en compte dans les plans de l'économie et nécessitait une application rigoureuse. C'est grâce à la détermination des peuples soviétiques et de ses dirigeants que l'Union Soviétique a pu en quelques années passer d'une puissance retardataire à une véritable puissance industrielle moderne, plus rapidement que ne l'avaient fait les pays capitalistes, et sans connaître de crises économiques.

Lors d'un discours aux cadres de l'industrie le 4 février 1931, Staline expliquait l'ampleur du défi :

« On demande parfois s'il ne serait pas possible de ralentir un peu les rythmes, de retenir le mouvement. Non, ce n'est pas possible, camarades ! Il n'est pas possible de réduire les rythmes ! Au contraire, dans la mesure de nos forces et de nos possibilités, il faut les augmenter. C'est ce que nous imposent nos obligations envers les ouvriers et les paysans de l'U.R.S.S. C'est ce que nous imposent nos obligations envers la classe ouvrière du monde entier. Freiner les rythmes, cela signifie retarder. Mais les retardataires se font battre. Et nous, nous ne voulons pas être battus. [...] Car telle est la loi des exploiteurs : battre les retardataires et les faibles. Loi féroce du capitalisme. Tu es en retard, tu es faible, donc tu as tort, par conséquent l'on peut te battre et t'asservir. Tu es puissant, donc tu as raison, et par conséquent tu es à craindre. Voilà pourquoi il ne nous est plus permis de retarder. Dans le passé, nous n'avions pas et ne pouvions avoir de patrie. Mais maintenant que nous avons renversé le capitalisme et que notre pouvoir est un pouvoir ouvrier, nous avons une patrie et nous défendrons son indépendance. Voulez-vous que notre patrie socialiste soit battue et qu'elle perde son indépendance ? Mais si vous ne le voulez pas, vous devez liquider son retard dans le plus bref délai, et développer de véritables rythmes bolcheviks dans la construction de son économie socialiste. Il n'est point d'autres voies. Voilà pourquoi Lénine disait au moment d'Octobre : « Ou la mort, ou rejoindre et dépasser les pays capitalistes avancés. »

Nous retardons de cinquante à cent ans sur les pays avancés. Nous devons parcourir cette distance en dix ans. Ou nous le ferons, ou nous serons broyés. Voilà ce que nous dictent nos obligations envers les ouvriers et les paysans de l'U.R.S.S.
»

La seconde guerre mondiale a mis à rude épreuve l'U.R.S.S. en causant près de 25 millions de morts soviétiques, militaires et civils. Elle a engendré des destructions matérielles innombrables. Après 1945, la reconstruction du pays a pu commencer. La guerre a démontré l'efficacité et la supériorité du système socialiste sur le système capitaliste. Sans l'économie planifiée, sans l'ardeur des peuples soviétiques à défendre le socialisme, jamais les peuples de l'ancien empire de Russie n'auraient pu résister à une attaque aussi violente que celle qui leur fut infligée en 1941 par l'Allemagne nazie. Cette guerre fut la démonstration de l'efficacité du système socialiste, sa mise à l'épreuve dans les conditions les plus terribles, en dépit d'un retard immense de la Russie quelques décennies plus tôt.

L'affaiblissement des communistes à cause de la guerre a toutefois conduit à la victoire des révisionnistes, qui appuyés par les services de renseignements étrangers, ont réussi à renverser le pouvoir des soviets et à détruire le socialisme en U.R.S.S. Près de 35 années plus tard, le désastre économique des révisionnistes a conduit l'U.R.S.S. à l'échec. Le démantèlement de l'Union Soviétique a commencé avec Khrouchtchev, avec sa réforme de 1957 qui a décentralisé la planification et l'administration. Autrement dit, il a mis fin à l'intégration économique de la nation soviétique, il a donc préparé le démantèlement final de l'URSS qui eut lieu à partir de 1985.

Aujourd'hui encore les anciens pays de l'Union Soviétique sont encore marqués par cette rupture qui laisse ouverte comme une plaie béante la question nationale. La situation des peuples soviétiques s'est particulièrement dégradée avec la fin du socialisme en 1956. Le pouvoir des révisionnistes a cependant réussi à maintenir pendant des décennies les illusions du socialisme, grâce à une courte période de prospérité bâtie sur les sables mouvements des exportations de matière première. Aujourd'hui la tâche des communistes est de raconter l'histoire, la vérité sur l'histoire de l'U.R.S.S. afin que l'expérience du mouvement révolutionnaire communiste soit bien comprise par les prolétaires en France et partout dans le monde.


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Ce site entend donner aux communistes les outils intellectuels et idéologiques du marxisme-léninisme. A son époque déjà, Lénine notait "la diffusion inouïe des déformations du marxisme", il concluait que "notre tâche est tout d'abord de rétablir la doctrine de Marx". Ces éléments théoriques ont pour but de participer à la formation des jeunes cadres dont le parti du marxisme révolutionnaire aura besoin en France au cours des prochaines années. A son époque, Marx remarquait déjà "qu'en France, l’absence de base théorique et de bon sens politique se fait généralement sentir". Le manque de formation marxiste-léniniste est un obsctacle majeur à la construction d'un futur parti et un terreau fertile au maintien (voire au retour) des thèses réformistes, révisionnistes, opportunistes qui occupent actuellement tout le terrain sous une multitude de formes. Ce site n'est qu'une initiation au marxisme-léninisme. Les textes ne sont pas suffisants à la maîtrise du marxisme, ils sont une tentative de vulgarisation, d'explication de la pensée marxiste, ainsi qu'un éclairage de l'actualité à l'aide de cet outil. Il va de soi qu'une lecture des classiques du marxisme-léninisme est indispensable.


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