2017

Version 3.0



marx

Site des prolétaires de fer

Clivage gauche-droite

Une explication de ce clivage et pourquoi le communisme n'y entre pas


On entend souvent parler du gauchisme, du progressisme, et soit disant le marxisme se rangerait dans cette catégorie politique.

Alors qu'est-ce que la droite et la gauche ?

Eh bien au sein de la société il existe la bourgeoisie, la petite bourgeoisie et le prolétariat. Au sein de la bourgeoisie et de la petite bourgeoisie, il y a aussi différents groupes.

Il existait aussi l'artisocratie à une époque maintenant reculée.

La droite désignait d'abord la noblesse monarchiste et la gauche la bourgeoisie lorsqu'elle était révolutionnaire.

Puis on a parlé de "conservateurs" et de "progressistes".

En réalité il s'agit d'un clivage au sein de classe dominante dans lequel le prolétariat n'a rien à voir.

Le socialisme marxiste s'est d'ailleurs construit totalement hors de ce clivage. Le fait que les marxistes aient souvent été pour une certaine fraction de la bourgeoisie (progressiste) à une certaine époque, n'y change rien. Pourquoi le marxisme est assimilé à la gauche ? Parce que d'abord "un spectre hante l'Europe, c'est le spectre du communisme", et que la bourgeoisie de droite aime à jouer à se faire peur avec les mots en accusant de marxisme ses adversaires de gauche. Ensuite parce que ces adversaires de gauche ont vite compris l'intérêt de récupérer le cachet de sérieux du marxisme, de le disséquer sur la table d'opération que constitue le système universitaire des sciences molles (marxiens). Enfin parce que dans un pays impérialiste comme la France où le prolétariat a longtemps représenté une force minime, c'est la bourgeoisie et la petite bourgeoisie qui fixe le sens des mots. Ainsi le marxisme s'est retrouvé classé "à gauche" contre le gré des marxistes.

Ce "clivage" est-il un vrai clivage irréconciliable et antagoniste comme le prétendent les droitistes et les gauchistes ?

Sur quoi repose ce clivage ?

Il tient à ce que dans la société capitaliste, la bourgeoisie qui constitue le fer de lance du développement moderne considère être l'avenir et se place du point de vue du changement, des bénéfices du changement. De l'autre côté des pans entiers de bourgeoisie et de petite bourgeoisie sont anéantis par ces changements et se placent donc du point de vue conservateur et réactionaire.

Sur le plan économique, c'est ici que le clivage commence. La bourgeoisie progressiste tente de vendre comme positif pour tous les changements qu'elle escompte pour son propre intérêt. Au contraire les conservateurs considèrent d'un oeil méfiant les changements mais sont parfois prêts à les accepter car parfois "il faut tout changer pour que rien ne change".

Sur le plan des "valeurs" aussi ce clivage se décalque et la bourgeoisie progressiste défend aussi sa vision du monde, la bourgeoisie conservatrice fait de même. Mais il serait absurde de séparer la question des valeurs de la question économique car avant tout l'homme vit de choses concrètes et non de concepts. Les idées reflètent donc l'intérêt matériel et non les grands positionnements pseudos moraux ou les "grandes causes". Par exemple le mariage gay, les mosquées et la question LGBT sont des sujets de débats très foisonnant chez nos bourgeois. Ainsi même si du fait de sa situation de luxe, la bourgeoisie de droite comme de gauche aime à s'épancher sans fin sur ces sujets sociétaux (qu'elles considèrent toutes deux comme très importants), c'est précisément qu'elles peuvent se payer ce luxe de parler d'autre chose que de la misère, du chômage, de la vie chère, de la crise générale de l'économie, de la dureté des conditions de travail et de chômage, etc. Mais dès que la réalité économique revient (car le réel revient toujours), alors la droite comme la gauche se prononcent pour l'esclavage salarié.

De plus, comme ni les uns ni les autres ne veulent remettre fondamentalement en cause l'exploitation capitaliste, tous les moyens sont bons pour faire diversion et insister lourdement sur des solutions réformistes ou des sujets secondaires. Ainsi, la lutte entre ces clans, qui ne peut évidemment aller jusqu'au bout, compense ce faux combat par des joutes sur des débats sans intérêt.

Le marxisme n'est pas dans ce clivage gauche droite, qui d'ailleurs, ne veut en général pas dire grand chose. Ce clivage est bien souvent une pure vue de l'esprit et désigne des gens qui en fait sont d'accord sur tout dès lors que leur existence est menacée par la révolution marxiste. Autrement dit, ce clivage est globalement illusoire et ne permet pas du tout de comprendre la réalité des rapports politiques.

Alors qui sont ces "communistes de gauche", ces gauchistes, comme les appelait Lénine (la maladie infantile du communisme) qui prétendent être à la fois de gauche et communistes ?

Ce sont bien sur pour commencer les diverses variantes de révisionnisme : le PCF, les maoistes, anarchistes, réformistes de tout poil, socialistes utopiques, etc.

Il faut bien comprendre que pour ces gens d'origine bourgeoise et petite bourgeoise, et n'ayant aucune conscience de ce qu'est le prolétariat réellement (mise à part l'image qu'ils s'en font ou le fait d'appeler prolétariat ce qui ne l'est pas). Pour eux, le but est d'entrainer toutes les couches sociales possibles derrière la gauche contre la droite, et le prolétariat (ou ce qu'ils s'imaginent être le prolétariat) est vu comme une force d'appoint. Le communisme et le marxisme apparaît donc ici comme une totale imposture, tandis qu'il s'agit bien de gauchistes et non de communistes.

Il est d'autant plus facile de confondre les deux que droite comme gauche aiment à mettre un trait d'union entre le marxisme et la gauche.

Informations sur ce site

Ce site entend donner aux communistes les outils intellectuels et idéologiques du marxisme-léninisme. A son époque déjà, Lénine notait "la diffusion inouïe des déformations du marxisme", il concluait que "notre tâche est tout d'abord de rétablir la doctrine de Marx". Ces éléments théoriques ont pour but de participer à la formation des jeunes cadres dont le parti du marxisme révolutionnaire aura besoin en France au cours des prochaines années. A son époque, Marx remarquait déjà "qu'en France, l’absence de base théorique et de bon sens politique se fait généralement sentir". Le manque de formation marxiste-léniniste est un obsctacle majeur à la construction d'un futur parti et un terreau fertile au maintien (voire au retour) des thèses réformistes, révisionnistes, opportunistes qui occupent actuellement tout le terrain sous une multitude de formes. Ce site n'est qu'une initiation au marxisme-léninisme. Les textes ne sont pas suffisants à la maîtrise du marxisme, ils sont une tentative de vulgarisation, d'explication de la pensée marxiste, ainsi qu'un éclairage de l'actualité à l'aide de cet outil. Il va de soi qu'une lecture des classiques du marxisme-léninisme est indispensable.


Vive la révolution marxiste du prolétariat !