2017

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Site des prolétaires de fer

Prolétariat

Définition du prolétariat


La définition la plus juste du prolétariat est la suivante : dans la société capitaliste, est prolétaire celui qui ne possède pas de capital.

On ne saurait mieux définir le prolétariat, de façon plus claire. Car la confusion qu'introduisent les petits bourgeois dans les mots oblige à être clair.

Toute personne qui peut vivre exclusivement de son capital est un bourgeois. Toute personne qui possède un petit capital, mais pas suffisant pour en vivre est un petit bourgeois.

Ainsi, on rend les choses claires. Pour savoir dans quelle classe sociale vous êtes, ne vous demandez pas quel travail vous avez, quel est votre salaire, combien d'impôt vous payez, quelle est votre voiture, etc.
Pour savoir dans quelle classe sociale vous êtes, regardez simplement vos revenus du capital, et le montant de ce capital.

Prenons l'exemple de la France. Les données de la banque de France sont très instructives. Ainsi le total de l'épargne des français (encours), atteint près de 4400 milliards d'euro en 2016. Soit deux fois le PIB annuel de la France.

Les placements préférés des ménages français sont les comptes et livrets d'épargne (comme le livret A, peu rentable), les assurances-vie. Dans une moindre mesure, les plan d'épargne logement (PEL).

Ces sommes colossales sont autant de capitaux qui font que la France est un pays essentiellement petit bourgeois, et non prolétaire.

Pourquoi classer les gens selon leur travail est stupide ?

Un ouvrier est un travailleur, un cadre est un travailleur. Et pourtant ni l'un ni l'autre ne sont en général prolétaires, si on suit la définition du début. La plupart des ouvriers en France font partie de la petite bourgeoisie puisqu'ils possèdent un capital, souvent même immobilier et des actifs.
Un bourgeois est aussi un travailleur, la plupart du temps. Qu'ils soient cadres ou cadres supérieurs, ils sont bien exploités par leur entreprise. Il n'en restent pas moins des bourgeois (pour ceux qui ont énormément de capital) et une petite bourgeoisie très aisée pour les autres.

Le terme de classe ouvrière, ou de travailleurs, est donc un piège. L'extrême gauche mélange tous les mots afin de créer la confusion. Ce qu'elles appellent prolétaires (ouvriers, travailleurs) sont en fait le plus souvent des petits bourgeois. Il ne s'agit pas là d'un jugement négatif ou moral mais d'un constat objectif.

Sans vision lucide de la situation, impossible d'agit comme il se doit.

Marx disait : « Que les classes dirigeantes tremblent à l'idée d'une révolution communiste ! Les prolétaires n'y ont rien à perdre que leurs chaînes. Ils ont un monde à y gagner. »

On peut en fait inverser cette phrase et en sortir une juste définition : les prolétaires sont ceux qui n'ont que leurs chaînes à perdre.

Est-ce le cas de la majorité des français ? Non, pour l'instant ces chaînes sont surtout des chaînes dorées, bien engraissées par des années d'impérialisme et de rente coloniale. La situation privilégiée de la France et des autres pays impérialiste (Etats-Unis, Angleterre, Allemagne, etc.) font que le prolétariat a été embourgeoisé pendant des décennies. Cette situation privilégiée a permis de larges redistribution, "l'ascenseur social", la méritocratie, les études, la croissance, l'embourgeoisement du prolétariat se transformant en classe moyenne.

Avec le déclin de l'impérialisme et surtout la crise générale du capitalisme, cet embourgeoisment temporaire prend inéluctablement fin. De fait on assiste maintenant à la transformation inverse : une classe moyenne qui s'appauvrit et devient prolétariat. Mais ce qu'elle veut cette classe moyenne déclassée, c'est bien sur retourner en arrière, pour l'instant.

Les communistes doivent donc faire leur deuil la grille de lecture désuette "classe ouvrière - travailleurs contre bourgeoisie". Il fut un temps où la classe ouvrière était le coeur du prolétariat. Ce n'est plus le cas. Aujourd'hui la classe ouvrière est l'appendice de la classe moyenne, de la petite bourgeoisie.

Si les marxistes ont toujours été pour la classe ouvrière, c'est parce qu'elle faisait partie du prolétariat. Dès lors qu'elle s'est embourgeoisée dans nos métropoles impérialiste, la classe ouvrière a cessé d'être une classe révolutionnaire.

Aujourd'hui utiliser les mots "classes ouvrières" et "prolétariat" comme à l'époque de Marx, comme si c'étaient des synonymes, est donc une escroquerie.

Seul le prolétariat, doit, de par sa situation de classe, renverser la bourgeoisie. Tant que ne sera pas complète la destruction des prétendus "acquis sociaux", la majorité des français restera dominée par la petite bourgeoisie et non le prolétariat. Tant qu'il y aura toute cette épargne, tous ces petits capitaux dans les greniers, toutes ces choses à perdre, ou à retrouver, pas de révolution socialiste possible.

Le leçon à tirer de cela, c'est que seul le déclassement massif de la petite bourgeoisie crée le prolétariat. Seul le déclassement massif rend possible la révolution dans notre époque. A condition aussi que l'idée de "retour en arrière" soit battue en brèche par la crise inévitable et l'échec des politiques réactionnaires.

Cela nous renvoie à la dialectique de Marx : le capitalisme crée le prolétariat (négation), le prolétariat prend le pouvoir et détruit le capitalisme (négation de la négation). Sans prolétariat, pas de révolution.

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Vive la révolution marxiste du prolétariat !